On pense souvent que nous n’avons pas le choix de notre destinée. Que ce boulot qu’on déteste est une prison doré (et encore plutôt cuivré) que l’on ne peut pas quitter car il faut de l’argent pous vivre. Nous sommes souvent à notre insu des esclaves modernes de notre société. Mais des esclaves qui ont le choix. La preuve avec cette histoire :
Connaissez vous la fable du loup et du chien ?
Dans le cas où vous ne connaîtriez pas cette fable de Jean de la Fontaine, la voici :
Un Loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l’eût fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le Mâtin était de taille A se défendre hardiment. Le Loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. « Il ne tiendra qu’à vous beau sire, D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien : Vos pareils y sont misérables, Cancres, haires, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d’assuré : point de franche lippée : Tout à la pointe de l’épée. Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. » Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ? - Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens Portants bâtons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, à son Maître complaire : Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons : Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. » Le Loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé. « Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? - Peu de chose. - Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. - Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ? - Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. » Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.
Cette fable, nous montre à quel point la liberté est importante. Quel est donc le prix que vous lui accorder ? Une maison ou une voiture à crédit? Un CDI dans un boulot qui ne vous plais pas ? Un mariage de raison ?
Dans tout les cas comme ce loup et ce chien nous avons toujours le choix entre une liberté souvent bohème ou une impression de confort en contrepartie d’une prison dorée.
Être libre de ses choix, c’est aussi cela l’autodéfense intellectuelle.